- ALTAÏ
- ALTAÏALTAÏLa république fédérée de l’Altaï occupe, au sud de la Sibérie occidentale, une région essentiellement montagnarde de 92 600 kilomètres carrés où, en 1991, étaient dénombrés 196 600 habitants. Ce territoire est peuplé par les Oïrotes qui appartiennent à la famille ethnolinguistique altaïque.L’Altaï est formé par un soubassement paléozoïque pénéplané et violemment soulevé à la fin du Tertiaire et au début du Quaternaire. Ce relèvement s’est accompagné de dislocations verticales qui ont individualisé trois chaînes d’altitude inégale, grossièrement orientées d’ouest en est: l’Altaï méridional ou Haut-Altaï, culminant à 4 506 mètres au mont Belukha; l’Altaï intérieur, composé de deux chaînons (les Alpes de Tchouïa et les Alpes de Katoun) séparés par des gorges profondes; l’Altaï oriental, qui constitue la ligne de partage des eaux entre les bassins de l’Ob et de l’Ienisseï. Toutes ces montagnes présentent des sommets aplanis qui dérivent de l’ancienne surface d’érosion relevée; les glaciers, qui recouvraient au Quaternaire toute la chaîne et n’occupent plus aujourd’hui que 450 kilomètres carrés, ont sculpté quelques cirques et recreusé en auges glaciaires les vallées tectoniques qui descendent vers l’arrière-pays.Le piémont de l’Altaï offre aux cultivateurs de bonnes possibilités d’installation; aussi a-t-il été, dès le début du XXe siècle, un domaine de colonisation agricole pour les Russes qui y ont fait souche et dont les descendants, quand ils n’ont pas migré vers les villes, ont travaillé dans des kolkhoz voués à la culture céréalière et à l’élevage des bovins et des ovins. Les villes ont été créées par les Russes au début du XVIIIe siècle pour servir à la fois de forteresses contre les Kazakh et de points d’appui pour la colonisation agricole et minière des steppes de l’Altaï. Leurs industries sont essentiellement alimentaires (blé, viande, betterave à sucre) ou textiles (laine et fibres de coton importées d’Asie moyenne par la voie ferrée Turkestan-Sibérie). La capitale de l’Altaï, Gorno-Altaïsk, comptait 47 500 habitants en 1991.Altaïchaîne de montagnes de l'Asie centrale (4 506 m au mont Bieloukha), formant en partie la frontière entre la Russie et la Mongolie, puis la Chine.
Encyclopédie Universelle. 2012.